Pour Hélène, l'allaitement était une évidence. Malgré un parcours avec des hauts et des bas, elle est fière d'avoir pu aller jusqu'au sevrage naturel de son fils.
Le témoignage d'Hélène
Hélène
L’allaitement était pour moi une évidence : ma sœur avait allaité ses 3 enfants plus ou moins tard. Je voulais essayer. J’ai eu du colostrum très tôt dans ma grossesse, et j’ai même tiré mon lait pour déclencher mon accouchement qui tardait.
Lucas a pointé le bout de son nez le 9 août, et était au sein direct à la naissance. Révélation. Il n’a jamais perdu de poids à la maternité tellement j’avais de lait. Malheureusement, tout ne se passe pas toujours comme prévu. Douleur, faible prise de poids à partir de 3 mois, frein de langue, douleurs, candidose. Parcours du combattant. Merci à mon amie, Anais qui a été là dans chaque moment. Tout s’est résolu à ses 6 mois.
On a continué sans se poser de questions. 1 ans, 18 mois, 2 ans...
Je bosse de nuit, nounou la journée... ça se goupille bien.
A ses 3 ans, je me sépare du papa, et donc je pense signer la fin de l'allaitement avec la garde partagée. Mon entourage n’est plus ok avec cet allaitement long, je suis beaucoup critiquée, mais qu’importe. Cela ce passe entre mon fils & moi. Chaque retour de papa, rituel tétée.
Lucas vient de se sevrer. Seul. Sans pression. Sans larmes. Il restait une tétée de temps en temps... et le jour de ses 4 ans «je ne suis plus un bébé maman, le tété c’est fini ! » d’un ton bien décidé et un grand sourire.
Je ne regrette rien, oui ce n’est pas simple. Les pics de croissance, les nuits compliquées, la fatigue, l’envie de retrouver son corps. Mais si c’était à refaire, je ferais exactement pareil.
A ce jour, je ne suis donc plus une maman allaitante, et mon cœur est tout pincé, mais je suis si fière d’être allée au sevrage naturel. Je ne sais pas si j’aurais un deuxième un jour, mais si oui, je me relance dans cette aventure les yeux fermés.
Le partage, les regards, la complicité, le lien indescriptible de l’allaitement. Ce lien lacté comme tu le dis si bien.
Merci Marion pour ces clichés, qui à ce jour me font sourire et verser ma larme en même temps.
Lucas, mon amour, né & sevré naturellement à 4 ans, le jour de la saint-Amour.