Le témoignage d' Andréa
Une ode à son conjoint qui l'a soutenue, accompagnée et aidée à surmonter toutes les épreuves durant son allaitement.

Mon Mitmit,
J’écris ces quelques mots pour te dire à quel point je t’aime et combien je suis reconnaissante pour tout ce que tu as fait – et fais encore – pour moi et pour notre petite Giulia.
Quand l’allaitement a commencé, tout semblait si naturel à la maternité. Giulia a su prendre le sein tout de suite, et je me disais que tout allait rouler tout seul. Quelle erreur… Dès le retour à la maison, la réalité m’a rattrapée. La douleur des crevasses, cette fichue candidose qui me brûlait à chaque tétée… Il y a eu des moments où j’ai douté, où j’ai eu envie de tout arrêter.
Et toi, tu étais là. À chaque instant. À chaque tétée.
Tu as installé les coussins pour que je sois bien installée, tu m’as apporté de l’eau quand j’avais cette soif incessante, tu as cuisiné pour moi quand je n’avais ni l’énergie ni l’envie de le faire. Tu m’as accompagnée chez le médecin, chez la conseillère en lactation, toujours avec bienveillance et patience. Tu n’as jamais minimisé ma douleur ni mes doutes, au contraire, tu les as accueillis et tu m’as aidée à les surmonter.



Quand on m’a annoncé
la découverte d’une maladie auto-immune, je ne savais plus où j’en étais. J’avais l’impression que tout allait basculer. J’avais peur, peur pour moi, peur pour notre famille, et surtout, peur de devoir arrêter d’allaiter Giulia. Imaginer être privée de ce lien avec elle m’était insupportable. Je me souviens de ces heures où je pleurais, submergée par l’incertitude et le sentiment d’injustice. Et toi, tu étais encore là. Tu n’as pas cherché à me donner des réponses, tu n’as pas essayé de minimiser mes ressentis. Tu m’as juste écoutée, prise dans tes bras, laissé pleurer sans jugement. Ta présence a été mon refuge dans ce moment de chaos.
Finalement, j’ai pu continuer à allaiter. Et si aujourd’hui, chaque tétée avec Giulia est encore plus précieuse, c’est aussi parce que je sais que j’aurais pu ne plus les avoir. Ce lien entre elle et moi, ce moment hors du temps que nous partageons, je l’aime profondément. Et tu n’as jamais cherché à te l’approprier ou à me le reprocher. Au contraire, tu l’as embrassé avec moi, en trouvant ta place tout naturellement. Quand tu viens près de nous pour un câlin pendant la tétée, quand tu me fais rire au milieu des nuits trop courtes, quand tu me rappelles face aux jugements extérieurs, que la seule chose qui compte, c’est ce que moi je veux vraiment.
Grâce à toi, ce chemin, parfois difficile, est aussi empli de douceur et d’amour.
Merci.