J'ai fait la connaissance de Lydie durant sa grossesse, fin 2024. Elle nous partage dans son témoignage ses débuts d'allaitement avec son premier bébé.
Le témoignage de Lydie
Lydie
Pendant ma grossesse, je me suis toujours dit que si ça fonctionnait, je souhaiterais allaiter mon bébé afin de lui donner de bonnes bases dès le début.
Lors de la préparation à l’accouchement, nous avons suivi un cours sur l’allaitement avec mon compagnon, où nous avons appris beaucoup de choses et reçu de précieux conseils.
Puis le jour de l’accouchement est arrivé, et après une césarienne, notre fils était là. La tétée d’accueil n’a pas pu se faire immédiatement. Les premières tétées se sont bien passées, un peu douloureuses, mais rien d’insupportable.
Sauf qu'au bout d'un moment, notre fils a commencé à demander le sein toutes les 30 minutes, il avait faim. C’est un bébé de plus de 4 kg, et tous les jours on nous répétait : « Beau bébé, gros besoin ». Pourtant, mes seins ne suffisaient pas, surtout avec la montée de lait qui a pris du temps.
Avec la fatigue, la chute des hormones et les conseils qui fusaient dans tous les sens, parfois contradictoires, j’ai cru abandonner, car je n’arrivais pas à nourrir mon fils. Toujours à la maternité, nous avons donc dû lui donner des compléments, ce que j'ai ressenti comme un échec.
Une fois à la maison, la course a commencé. Lorsqu’il avait faim, c’était 10-15 minutes au sein (tout en le stimulant), puis un complément au biberon, et enfin 15 minutes de tire-lait pour la séquence suivante. C’était épuisant, mais ça fonctionnait et je commençais à reprendre confiance.
Puis, lors de la visite de la sage-femme, elle nous a parlé, pour la première fois, de son frein de langue qui pourrait être la cause du problème. Nous nous sommes renseignés où nous pouvions. Et c’est finalement lors de notre séance photo avec Marion que nous avons décidé de suivre ses recommandations et ses contacts qu’elle nous avais précieusement transmis.
Notre fils a maintenant 1 mois. L’allaitement n’est pas encore parfait, mais depuis que son frein de langue a été partiellement coupé, il tète beaucoup plus efficacement et je me sens bien mieux.
Ce lien de l’allaitement avec mon fils n’est finalement pas uniquement nutritionnel. Je me rends compte que c’est notre moment unique à tous les deux. Après les tétées, il est beaucoup plus apaisé. Je ne pensais pas ressentir cela, et je trouve ce sentiment formidable. Il me confirme que je dois continuer malgré les aléas. Je me dis qu’en un mois, nous avons parcouru un long chemin, et que nous nous adaptons pour notre bien-être à tous les deux.
Je n’aurais jamais cru que l’allaitement serait aussi difficile, mais je n’aurais jamais cru non plus que ce lien serait aussi fort et aussi beau. J’espère pouvoir allaiter aussi longtemps que possible, sans me fixer de limite, tant que cela fonctionne pour nous deux, nous continuerons l’aventure.
Il ne faut pas oublier que dans les moments de doute liés à l’allaitement, nous avons toujours des personnes pour nous aider. Dans mon cas, cela a été mon conjoint et tous les professionnels que nous avons rencontrés.
